Le maillon blanc by Sinièn M

Auteur:Sinièn M [M, Sinièn]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Erotique
ISBN: 9782382280836
Publié: 0101-01-01T00:00:00+00:00

Chapitre 20

Orion était sans voix et seules ses larmes attestaient de sa réactivité. Il n’arrivait pas à y croire. Ils étaient là, devant lui, un immense sourire sur leurs lèvres. Ses amis qu’il n’avait pas vus depuis qu’il n’était plus le Particulier de Morthynras.

— Eh bien, quel accueil.

— Je… tenta-t-il, sans grande conviction.

— Si j’avais su que nous pouvions le faire taire un jour, je n’y aurais pas cru.

— Maria ! la réprimandèrent-ils tous en cœur.

Il allait pour répliquer, dire enfin quelque chose de correct, mais alors que les mots prenaient du sens entre ses lèvres, il resta une fois de plus muet. Et ce coup-là, ce ne fut point sa faute, car une paire de lèvres brusques venait de se poser sur les siennes, accompagné d’un petit sifflement de la part d’Ephrem. Vladimir avait été le premier à amorcer les retrouvailles et ce simple geste gonfla son cœur de bien-être. Il était si heureux.

— Laisses-en aux autres, s’exclama Emil en tirant Vladimir, pour pouvoir enlacer Orion.

Instinctivement, ses bras se refermèrent autour du corps de son ami et il serra ce dernier contre lui.

— Tu nous as manqué, lui murmura Emil.

— Vous aussi. Si je pouvais, je viendrais vous voir tous les jours. C’est si frustrant de vous savoir si près et de ne pas pouvoir vous voir ou vous parler.

— Je vais encore passer pour la rabat-joie de service, mais nous n’avons pas beaucoup de temps, alors, merci de limiter les câlins, s’il vous plaît, intervint Marianne.

— Même tes sarcasmes m’ont manqué, avoua-t-il en enlaçant la jeune fille.

— À mon tour ! piailla Maria dans leur dos.

Il fit de même avec elle, puis avec Lee. Il ne restait plus qu’Éva, avec son doux sourire et ses larmes silencieuses.

— Ben tiens, nous faisons bien la paire à nous deux, renifla-t-il.

— Je suis si heureuse pour toi, Orion. Quand j’ai pris connaissance de l’altercation entre mon Seigneur et le tien et de ce que tu avais subi, j’en ai été malade pendant des jours. Et voilà qu’en réalité, j’apprends que tu es un Calixi. Je suis soulagée de te savoir désormais à ses bons soins. Quand tu étais chez nous et que tu parlais de ton Seigneur, j’ai vite compris que c’était quelqu’un de bien, peu importe tes heurts avec lui.

Il posa ses mains sur les joues humides d’Éva et embrassa doucement son front, en signe de gratitude. Il leur devait tant, à tous. Chacun avait contribué à sa manière à ce que ses jours chez Morthynras ne soient pas trop pénibles.

— Et vous, comment allez-vous ?

— Comme d’habitude, expliqua Lee.

— En pire, dès que nous parlons de toi, releva Marianne.

— Disons que notre Seigneur n’accepte toujours pas que tu aies choisi cet autre Upir et le fait que tu sois en réalité son Calixi n’est pas de bon augure pour lui, expliqua Emil.

— Pourquoi ?

— Il pourrait être puni pour ce qu’il t’a fait subir, quand tu étais chez lui. Certes, avec des circonstances atténuantes, mais il a quand même fait du mal à un Calixi, qui n’était pas le sien qui plus est, poursuivit Emil.

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